ALSACE STE MARIE AUX MINES MANUSCRIT FILATURE COTON MOHLER EN FRANCE
EMILIE MOHLER SOUVENIRS DE JEUNESSE (circa 1833-1855). FILATURE DE COTONNADES MOHLER,Place de la Fleur,Saintes-Marie-aux-Mines.Alsace. Vingt ans d'une vie résumés en 95 pages et 2 demi-feuilles contrecollées d'un cahier toilé,format:18x23cm, modèle 213 couronnes. Le récit autobiographique est divisé en 13 chapitres: - Les baptêmes. - La fabrique,la teinture. - La fabrique. - Notre maison. - La cour. - La Place de la Fleur. - La vallée,l'Alsace. - Notre père. - Notre mère. - Grand-Maman,l'oncle Boucherat. - Oberney.(sic) - 1848. - Cologne. Le plus lointain souvenir d'Emilie,la narratrice,c'est le baptême de sa soeur Marie:sa madeleine à elle,c'est le kugelhoff qu'elle y dégusta:"Un énorme baba garni d'amandes et de raisins de corinthe qui était et est encore le gâteau traditionnel de l'Alsace." Nous sommes aux alentours de 1833,Emilie Mohler a à peine trois ans. Reviennent à la mémoire de l'écrivain les événements qui ont rythmé ou marqué son enfance,naissances, baptêmes, communions,bals au Cercle,soirées musicales,promenades du jeudi...Revivent les jalons des saisons: la livraison du bois,la cueillette des fruits,les fenaisons,les excursions des vacances... Leur évocation réveille les sensations qu'éprouvait Emilie Mohler quand elle était petite fille: "Les grandes lessives faisaient mon bonheur...Oh,la belle mousse irisée,le beau linge blanc qui sortaient des mains ridées et rosées par l'eau chaude..." Emergent de cette chronique familiale une série de portraits,tranches de vie romanesques, ou silhouettes croquées rapidement...La verve un peu espiègle et moqueuse d'Emilie n'épargne personne: le curé,la Supérieure de l'école religieuse,y compris l'oncle Boucherat tendrement chéri: "Je ne l'ai jamais vu travaillé.Il passait toutes ses après-midi au Cercle et faisait la partie jusqu'à 5 heures." tandis que sa femme et ses filles "se levaient à 4 heures du matin et travaillaient jusqu'au soir..." Mais l'histoire d'Emilie Mohler n'est pas uniquement un recueil d'anecdotes;c'est aussi et surtout un formidable témoignage inédit sur l'industrie textile en Alsace.La narratrice nous décrit avec une parfaite exactitude la topographie de la filature de coton de son père,elle ravive avec la même précision les gestes des ouvriers,et expose avec des remarques techniques judicieuses les différentes étapes de la fabrication ses tissus.Le recul du temps n'oblitère pas la sensibilité de la fillette:cette usine est un antre quelquefois effrayant:"Une suite de fours me faisaient l'effet d'un coin de l'enfer et l'homme qui les alimentait de bûches de sapin me représentait l'image d'un démon armé d'une fourche." Elle se remémore les allées et venues des dévideuses et des tisserands,qui venaient chercher le coton dans leur hotte et le travaillaient chez eux à façon.Leur sort était peu enviable"Les dévideuses étaient toutes de pauvres femmes et de pauvres filles qui souffraient de la faim et de mauvais traitements quelquefois..." Mais la joyeuse inconscience des enfants ne s'attardait pas à cette misère;
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