BILL, THE 10 EURO BILL À TALENCE

2014: année la plus chaude jamais enregistrée depuis que les relevés de température standardisés existent, c'est aussi l'année durant laquelle naquit le dernier espoir de notre monde, Bill the 10 euro bill. Il est à bien des niveaux un billet comme les autres, à ça près qu'il a une histoire à nous délivrer, un message pour l'humanité. Comme chacun d'entre nous, ce billet existe et a œuvré pour le bien, parfois pour le mal, mais à chaque instant en accord avec les valeurs qui lui sont propres, vous pouvez le juger mais n'oubliez jamais que nous ne sommes rien d'autre que le fruit de notre histoire. Alors que le monde court à sa perte, c'est aujourd'hui que l'histoire prend tout son sens. En ce dimanche 27 décembre 04:20, le bilan de l'année est sans appel, 2020 est gorgée de larmes, et laisse derrière elle une humanité en deuil. Face à une réalité alarmante capable de nous faire perdre pied, peut-on blâmer ceux qui tentent d'y échapper, pour juste un instant se permettre de rêver ? Rêver, c'est précisément ce qu'a fait notre protagoniste, paré à laisser la souffrance au passé, il entrevit un futur plus simple, plus équitable, plus indulgent, tout simplement un avenir empli d'amour. Mais bercé par ce tendre rêve, Bill fut brutalement ramené à la réalité et subit le courroux d'une main mal lunée. À l'instar de la série SAW, Bill s'est retrouvé piégé dans une machinerie infernale, destinée à mettre en péril son existence: une bouteille d'Innocent préalablement emplie d'eau appuyait sur sa poitrine, et malgré l'eau qui grignotait son papier, on ne pouvait imaginer retirer la bouteille car l'eau qui s'en échapperait entrainerait inéluctablement la trempe complète de notre pauvre ami. Sauvé in extremis par une main innocente, le diable s'empressa d'exercer une ultime malice en empalant Bill sur un couteau à saucisson usé, scellant son destin à tout jamais. Tout comme il est contre-indiqué de retirer une lame de la plaie qu'elle a causée, il n'est pas envisageable pour Bill de se défaire de son bourreau, le couteau à saucisson, sous peine de se vider de son encre. Je ne dirai pas: ne pleurez pas, car toutes les larmes ne sont pas un mal. Infirmé mais toujours sur pieds, son espoir candide est source d'inspiration car contre vents et marées, guerre, famine et maladie, Bill continue de rêver… car il aime la vie et il sait que de toutes les choses que nous percevons seul l'amour transcende les dimensions temporelles et spatiales. Dans un dernier souffle, des étoiles dans les yeux, Bill chuchota ces derniers mots… véritable hymne à la vie d'un enfant des étoiles: "N'entre pas docilement dans cette douce nuit. Le vieil âge doit gronder, tempêter au déclin du jour.  Hurler, hurler à l'agonie de la lumière. Si le sage sentant la fin sait que les ténèbres sont justes car ses mots n'ont point forgé de foudre, il n'entre pas docilement dans cette douce nuit. Hurle, hurle, à l'agonie de la Lumière."